Messages

Affichage des messages du avril, 2017

Les symptômes

Image
Avec le recul, les symptômes de maladie mentale commençaient déjà à s'installer avant la séparation.  Une fatigue excessive qui ne passait pas, des colères immenses, j'avais les idées embrouillées; tant de symptômes que je mettais sur le compte de la fatigue.  C'était vrai; j'étais fatiguée mais beaucoup plus que je le pensais. Pendant que j'étais avec le père de mes enfants, je me souviens avoir consulté un médecin car je croyais faire une dépression.  Il ne m'avait pas prise au sérieux et c'est dommage car si j'avais été soignée à ce moment-là, mon état n'aurait pas dégénéré par la suite; j'en suis certaine.  Suite à ce rendez-vous, j'ai senti tellement de honte que j'ai attendu de ne plus être capable de me lever pour consulter à nouveau.  Ce n'est pas la chose à faire mais les médecins ne nous prennent pas au sérieux facilement.  Il faut que notre état soit grave pour qu'ils réagissent. Mes émotions n'étaient pas sta

Le choc

Emporte dans ta mémoire, pour le reste de ton existence, les choses positives qui ont surgi au milieu des difficultés. Elles seront une preuve de tes capacités et te redonneront confiance devant tous les obstacles. Paulo Cohelo                                        Lorsqu'il y a une rupture, il y a toujours des dommages collatéraux.  Dans mon cas, il y en a eu plusieurs  à long terme.  J'y reviendrai plus tard.  Sur le coup, ça a été un choc terrible.  Même si c'est moi qui avait pris la décision, c'était très difficile de faire face à la musique.  Premièrement, je faisais énormément de peine au père de mes enfants.  Il ne s'y attendait pas.  Juste ça, c'était terrible;  il fallait que j'assume.    J'avais arrêté de fumer deux ans plus tôt et je me souviens être allée m'acheter un paquet de cigarettes le soir même pour évacuer le stress.  Aussi, en me séparant, je renonçais à beaucoup de choses qui me plaisaient.  Les souper ent

La rupture

Image
Tout n'allait pas bien dans notre couple.  Il y a eu une distance qui s'est  installée entre nous depuis la grossesse de Thierry.  Nous n'étions plus proches comme avant.  La belle complicité que nous avions, est tranquillement disparue pour faire place aux problèmes du quotidien.  Mais à cette époque, je me disais que c'était le creux de la vague et que ça allait remonter.  Notre couple était assez solide pour passer au travers, me disais-je.  Nous avions de la volonté en tous cas.  Les efforts étaient soutenus de part et d'autre.  Le fait est que nous n'étions plus sur la même longueur d'onde lui et moi.  On avait fait beaucoup de projets ensemble (cinéma, théâtre) mais nous étions chacun rendus ailleurs.  Cette période de vouloir rétablir notre couple a été longue.  Elle a duré cinq ans.  Au bout de cinq ans, j'avoue que j'ai abandonné.  Je n'avais plus la force de me battre pour quelque chose   à laquelle  je ne croyais plus. Mais c'est

Les deux autres enfants

Image
Ça m'a pris trois ans avant de remettre un autre enfant au monde.  J'avoue que l'épreuve de l'accouchement m'a beaucoup traumatisée. J'avais peur que ça se reproduise.  Mais on voulait quand même avoir un enfant rapproché.  Au départ on voulait avoir un enfant après l'autre.  Mais je ne suis pas tombée enceinte tout de suite.  Ça a pris du temps. La raison pour laquelle ça a retardé c'est que j'ai eu un fibrome à l'ovaire.  Je m'en suis rendu compte lorsqu'il a crevé et ça m'a fait très mal comme vous pouvez l'imaginer.   J'ai dû subir une laparoscopie pour enlever ce liquide.  C'était une petite opération dont je me suis remise facilement. Ensuite, je suis tombée enceinte de Thierry et tout s'est bien passé.  Ce fut une grossesse merveilleuse et le bébé était tranquille.  Il ne pleurait pas beaucoup, il buvait bien, aucun problème.  Un deuxième bébé plus facile.  Avec le premier j'apprenais, j'étais nerveu

La naissance de Julianne

Image
L'ensemble de ma grossesse s'est bien passé.  Quelques nausées au début mais rien de majeur.  J'écoutais mon corps, mangeais   ce qui était bon pour le bébé et me reposais quand j'en avais besoin.  C'était des circonstances idéales pour vivre ma grossesse pleinement.  J'avais tout mon temps pour planifier l'arrivée du bébé ; alors ça m'occupait et ça me remplissait de joie. À la fin de ma grossesse, à 32 ou 33 semaines, j'avais un rendez-vous chez mon obstétricienne.  Elle me trouvait très enflée et il y avait des protéines dans mon urine.  Elle m'envoie illico à l'hôpital.  Je me rappelle cette journée-là; j'avais marché dans la neige et j'étais allée magasiné;   je ne me sentais pas mal du tout. À l'hôpital, ils m'ont fait toutes sortes de tests pour finalement me dire que je faisais de la pré-éclampsie qui est de l'hypertension artérielle grave.  Je devais donc être hospitalisée et rester   couchée le plus possible