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Affichage des messages du 2017

L'arrêt

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Ensuite, j'ai essayé de retourner travailler.  Je n'avais plus mon poste de chef d'équipe.  J'étais simple téléphoniste.  Ça a duré trois semaines et je suis retombée.  Tout ce qui m'était arrivée,  m'avait affaiblie.  Je suis retournée voir mon médecin, car j'étais incapable de travailler.  Il m'a mise en invalidité.  J'ai démissionné.  Je dormais, dormais.  Tout me stressait même si il n'y avait plus rien de stressant dans ma vie.  J'avais de la difficulté à voir du monde; je ne me sentais pas bien en présence de gens qui n'étaient pas vraiment au courant de ma situation.  Alors, je restais chez moi ou, la plupart du temps, chez mon chum.  Il allait voir ses amis, à la bibliothèque, etc.  Moi, je restais à la maison, affalée sur le divan, et je dormais.  Je n'avais plus du tout d'énergie.  J'étais vidée.  Et puis, j'avais encore des hallucinations.  C'était tannant. Pour mon amoureux, ce dut être une période diffic

Ça part et ça revient!

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Ensuite, j'ai eu quelques semaines pour recharger mes batteries avant de retourner travailler.  Ça m'a fait du bien de profiter de la belle température.  Quand je suis revenue au travail, j'étais prête.  J'ai repris mon poste de Chef d'équipe et j'avais autant de fun qu'autrefois.  Mon retour a été bien accueilli.  J'étais contente de retrouver mes collègues de travail. Ça a duré comme ça quelques mois, tout allait bien.  Je me sentais un peu fatiguée par contre à cause du travail de jour comme de soir mais ça allait. Et puis, tout d'un coup, sans avertissement, un soir de novembre, les hallucinations sont revenues.  J'ai eu très peur et en sortant de mon quart de travail, j'ai appelé mon chum qui m'a conseillé d'aller directement à l'hôpital.  C'est ce que j'ai fais.  Cette fois, ils m'ont gardé une semaine.  C'était pas assez.  À mes hallucinations auditives, j'avais des hallucinations sensitives, je sent

La fin de mon séjour à l'hôpital

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Ensuite, mes médicaments ont fait effet et les hallucinations se sont atténuées.  Je suis redevenue moi-même et je me suis rendue compte que durant les derniers temps, je n'étais pas dans mon état normal.  Mes idées sont devenues plus claires et je voyais que j'avais été dans un état de psychose.  Je trouvais désormais bien étrange d'avoir penser à des choses comme celle du bébé dans l'incendie.  Je voyais que ça n'avait pas de sens d'avoir penser à ces étrangetés.  Surtout que je suis une personne très rationnelle dans la vie, ce n'est pas mon style d'avoir de telles pensées. Je me mis à avoir plus d'énergie.  Mes pensées suicidaires se calmaient.  J'avais plus envie d'aller à la rencontre des autres.  J'allais de mieux en mieux.  Le médecin me laissait sortir.  Au début je devais être accompagnée mais au fur et à mesure, les périodes de liberté étaient de plus en plus longues.  C'était l'été et je profitais du beau temps.  Il

Les pleurs du bébé

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À l'hôpital, cette fois, ce fut lourd.  Je n'avais aucune envie d'être là.  Heureusement, j'avais une chambre à moi toute seule, ce qui était bien.  On avait un endroit pour fumer, ce qui rendait la chose moins difficile. Mais la clientèle était plus difficile.  Quoique très diversifiée, il y avait des cas lourds, et je n'avais pas la force de parler avec ces personnes.  J'entendais un bébé pleurer sans cesse et ça me hérissait les poils.  Ça me fatiguait aussi beaucoup. Au début, je restais couchée dans mon lit.  J'avais une pile de livres sur ma table de nuit et je lisais.  J'écrivais aussi dans mon journal intime et ça me faisait du bien.  J'avais des idées suicidaires et j'étais très surveillée.  J'allais prendre ma douche et ils venaient voir au moins trois fois si j'étais toujours vivante.  Je détestais ça, mais je comprenais leur inquiétude. À cet endroit, il y avait une salle à manger.  On ne pouvait pas manger dans notre ch

De nouveaux défis

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À un moment donné, j'allais mieux.  Je suis retournée travailler, mais pas au Roset.  J'ai décidé que j'avais besoin de changer d'air.  Les gens au Roset en savaient beaucoup trop sur moi et mes problèmes et j'ai senti qu'il y avait un jugement.  Je n'avais pas la force d'affronter ça; j'ai décidé de m'en aller. Je me suis trouvé un travail dans une compagnie de sollicitation téléphonique.  Je sais que beaucoup de gens jugent ce type de travail mais moi, je me sentais à ma place.  J'adorais ça.  Je réussissais très bien.  Au début, je travaillais le soir et c'était parfait.  Je pouvais débuter la journée tranquillement et lorsque c'était le temps d'aller travailler, j'étais en forme.  Il faut dire que mes médicaments m'alourdissaient. Alors le matin c'était difficile; donc, c'était l'horaire parfait pour moi. Je me suis beaucoup amusée dans ce travail.  L'équipe était le fun et j'appréciais la

L'amour

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Lorsque je l'ai rencontré, je ne pensais pas que j'allais l'aimer.  Il était beaucoup plus vieux que moi et je voyais un décalage entre sa génération et la mienne.  Me faire chanter des chansons françaises franchement, ça ne m'était pas arrivée souvent.  J'avoue que je trouvais ça suspect.  Mais je le trouvais fin et je m'entendais bien avec lui. Alors, nus avons commencé à s'écrire et on se voyait à l'occasion pour un café.  Rien de bien compliqué.  Cela a duré un an sans que je m'imagine qu'il allait se passer quelque chose. Et puis un soir, PAF, c'est arrivé.  Ne me demandez pas pourquoi, c'était l'impulsion du moment.  On s'est laissé aller.  Je ne prenais pas ça au sérieux.  D'ailleurs, ça n'en avait pas l'air.  Mais il m'a ré-écrit, il m'a rappelé, on s'est revu et de fil en aiguille, on a fini par sortir ensemble; comme une surprise, la vie était belle et on en profitait.  Avec lui, ça a toujours

Et ça continue...

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Je n'étais pas contente d'aller en thérapie mais ça m'a fait un bien fou.  J'avais besoin de me recentrer sur moi et de faire une réflexion sur ma vie, où j'étais rendue, que devrais-je faire.  J'ai même eu une psychologue pendant un an par la suite.  J'avais beaucoup de choses à régler.  Mais ça m'a aidée énormément.  Et j'en suis sortie plus légère. Ensuite, pensant aller mieux, je suis retournée au Roset, mais ça n'a pas été long.  J'ai fait une crise de panique et on m'a ramenée chez moi.  Je recommençais à faire une dépression, alors là  a commencé la longue période de changement de médicaments.  Il en changeait un et un autre et je n'allais jamais bien.  Les hallucinations étaient toujours là mais ce n'était pas ça qui était le plus dérangeant.  La dépression m'empêchait d'être active. Je n'ai pas été réhospitalisée tout de suite, j'étais capable de rester chez moi mais ça n'allait pas bien.  J'

La thérapie

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Après l'hôpital, il y a eu la thérapie.  Quelle joie!  S'il y a une chose qui ne me tentait pas, c'était bien ça.  Mais je voulais guérir et je savais qu'il fallait que je passe par là.  Alors j'y suis allée et ai fait cette thérapie le plus sérieusement possible.  J'avoue que c'était moins déprimant que l'hôpital; ce n'était pas la même clientèle.  À part que la première journée, tout le monde était magané, à part moi.  Moi, ça faisait déjà un moment que je ne buvais pas.  Je me demandais un peu ce que je faisais là.  Mais ça a été quand même agréable.  J'ai travaillé sur moi et ça m'a fait du bien. C'est là que j'ai commencé à affronter la bête qui est l'anxiété.  J'ai commencé la méditation et ça m'a aidé à être plus dans le moment présent.  Maintenant j'y parviens sans efforts mais il a fallu que j'y travaille beaucoup pour y arriver.  J'étais du genre qui n'arrêtait pas de penser.  Même quand je pa

L'après-diagnostic

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Ce n'était pas le bon diagnostic.  J'ai eu un nouveau diagnostic plusieurs années plus tard qui est un trouble schizo-affectif et un trouble d'anxiété sévère.  Ce deuxième diagnostic a considérablement changé ma vie car enfin j'étais soignée pour la bonne chose et mon médecin a pu finalement trouvé les bons médicaments.  Mais ça a été long.  J'en ai passé du temps chez moi à ne pas être capable de sortir et à avoir même du mal à me faire à manger.  À cette époque Facebook était mon ami car ça et la lecture était pas mal les seules affaires que je réussissais à faire.  Et dormir, dormir...Ce n'était pas vraiment la vie que je souhaitais.  Mais avec de la patience et beaucoup d'efforts, c'est redevenu presque normal.  Aujourd'hui, je me fatigue vite mais je suis capable de faire des choses au moins et faire des journées normales.  Il faut juste que je fasse attention à mes limites qui sont moins larges qu'avant et que je les respectes. Retour

Les hallucinations

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C'est pendant ce mois que j'ai passé à l'hôpital, que je me suis aperçue que j'avais des hallucinations sonores.  Je m'en suis aperçue car ce que j'entendais était un chariot dans le corridor, comme si les repas arrivaient. Je suis sortie de ma chambre pour voir si c'était bien ça. Il n'y avait rien.  Mais j'entendais toujours le chariot rouler.  Ensuite, j'ai porté attention et je me suis rendue compte qu'il y avait plein de bruits que j'entendais mais lorsque j'essayais d'appuyer ce que j'entendais par la vue, il n'y avait rien.  Ce n'était pas tout le temps comme ça bien évidemment car j'entendais les choses réelles aussi, mais ça arrivait souvent. Ça m'a étonnée. Ça m'a fait peur au début mais je m'y suis rapidement habituée.  Je venais à savoir quand c'était des hallucinations.  Ce qui les empirait,   c'est que je les écoutais. Je donnais de l'importance à ça.  C'est là que je me s

L'hôpital

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Je suis rendue à l'hôpital.  Je ne sais plus ce qui s'est passé ni pourquoi est-ce que c'est arrivé.  Je rencontre psychiatres et infirmières et je me remémore.  Ils me posent beaucoup de questions et veulent tout savoir depuis le début.  Maintenant je sais ce qui n'allait pas, grâce à eux.  Mais à ce moment, il y a des choses que je faisais   qui étaient anormales et que je trouvais normal.  Comme avoir peur de mes voisins.  Que ça sonnait à toute heure du jour ou de la nuit dans mon appartement.  Que je m'enfermais dans ma salle de bain, musique sur les oreilles, pour ne pas entendre la sonnerie.  À ce moment-là, je vivais dans ma salle de bain car il n'y avait qu'en ce lieu où je me sentais en sécurité.  Cette peur qui me tenaillait et me hantait l'esprit.  C'est alors que j'ai pris connaissance que mon état était plus grave que je ne le pensais mais je ne savais pas en quoi. Je me reposais.  Nous étions quatre dans la chambre mais mes c

La crise

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C'est à ce moment que ça s'est arrêté.  Je suis tombée.  J'ai eu un  black out et j'ai eu très peur.  Les enfants étaient chez moi et je ne me rappelle pas ce qui s'était passé.  J'ai eu peur.  C'est alors que j'ai appelé mon ex pour qu'il vienne chercher les enfants.  Je ne les trouvais pas en sécurité avec moi.  Je n'allais pas bien du tout.  Il est venu chercher les enfants et m'a parlé.  Je lui ai promis d'aller consulter le médecin le lendemain. À ce moment,  j'ai fait la bonne chose.  Je n'ai pas eu la garde ensuite.  J'ai été malade trop longtemps et je n'ai pas l'énergie nécessaire pour avoir les enfants chez moi la moitié du temps.  Mais je suis sur la bonne voie...  Mon énergie revient peu à peu. Pour en revenir à cette période, j'ai eu très peur.  Alors, le lendemain, je suis allée chez le médecin.  Ils m'ont renvoyé chez moi sans rien, pas de prescription, rien.  J'étais découragée. Et

La résistance

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J'ai toujours dit que l'argent ne fait pas le bonheur.  Est-ce que j'y croyais réellement?  Alors, pourquoi ça me stressait autant?  Mon problème était de tout gérer seule. C'était très difficile pour moi.   On dit qu'à deux, ça va mieux.  Dans mon cas, c'était vrai. Les six ans où j'ai habitée seule, c'était l'enfer.  Être toute seule avec mes problèmes,  a été très difficile. Heureusement, j'avais des parents compréhensifs qui m'aidaient quand j'en avais besoin. De repenser à tout ça me génère encore aujourd'hui de l'anxiété.  C'est ce qui a été fatal dans ma descente   que de   ne pas être capable d'arriver.  L'anxiété était tellement élevée que j'ai craquée. Mais si j'étais restée avec mon ex, n'aurais-je pas craquée tout autant?  La réponse est oui.  J'aurais craquée pour un problème différent; celui de ne pas être bien à la maison, mais j'aurais craquée pareil.  Alors le problème, il était

Problèmes d'argent

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Est-ce que c'est l'alcool qui m'a fait tombée?  La réponse est oui.  À force de boire, j'ai fini par faire une dépression.  Mais il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond avant.  Comme je vous l'ai expliqué, j'avais déjà des symptômes de maladie mentale avant tout ça.  Les psychiatres parlent d'une auto-médication.  Quand une personne va mal, elle essaie l'alcool ou la drogue pour se soigner, se sentir mieux. C'est ce que je faisais car je me sentais très mal.  Mon anxiété était très élevée et c'est le moyen que j'ai trouvé pour relaxer et oublier.  De plus, cette anxiété me faisait faire de l'insomnie, alors... Mais d'où venait cet anxiété qui me pourrissait la vie?  Avec le recul, il y avait plusieurs facteurs.  C'est sûr que la fin de mes études et le retour au Roset étaient des facteurs.  Mais il y avait plus que ça...l'argent.  Étant mère monoparentale, je devais tout payer toute seule, le loyer, la voitur

La fin des études

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Les premières années de ma séparation ont bien été.  La première, j'étudiais et je travaillais.  Tout allait bien. Cependant, comme je vous l'ai dit précédemment, j'avais toujours ce nuage dans la tête.  Mais je réussissais tout ce que je faisais, j'avais des bonnes notes à l'université, j'avais le contrôle.  Par contre, la deuxième année j'ai dû cesser mes études.  J'avais des prêts et bourses et là ils me coupaient car j'avais trop travaillée selon eux l'année précédente.  J'étais maintenant obligé de travailler 40 heures par semaine en plus de mes cours à temps plein.  Ça ne se pouvait plus;j'ai cessé, non sans regrets. Alors, j'ai recommencé à travailler à temps plein au Roset.  Cet épisode m'a profondément déprimée.  Avec mes études, j'avais l'espoir d'avoir un jour un travail avec un meilleur salaire mais là, mon rêve était à l'eau. Mes espoirs se sont effondrés.  J'étais atterrée.  C'était comme

Les symptômes

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Avec le recul, les symptômes de maladie mentale commençaient déjà à s'installer avant la séparation.  Une fatigue excessive qui ne passait pas, des colères immenses, j'avais les idées embrouillées; tant de symptômes que je mettais sur le compte de la fatigue.  C'était vrai; j'étais fatiguée mais beaucoup plus que je le pensais. Pendant que j'étais avec le père de mes enfants, je me souviens avoir consulté un médecin car je croyais faire une dépression.  Il ne m'avait pas prise au sérieux et c'est dommage car si j'avais été soignée à ce moment-là, mon état n'aurait pas dégénéré par la suite; j'en suis certaine.  Suite à ce rendez-vous, j'ai senti tellement de honte que j'ai attendu de ne plus être capable de me lever pour consulter à nouveau.  Ce n'est pas la chose à faire mais les médecins ne nous prennent pas au sérieux facilement.  Il faut que notre état soit grave pour qu'ils réagissent. Mes émotions n'étaient pas sta

Le choc

Emporte dans ta mémoire, pour le reste de ton existence, les choses positives qui ont surgi au milieu des difficultés. Elles seront une preuve de tes capacités et te redonneront confiance devant tous les obstacles. Paulo Cohelo                                        Lorsqu'il y a une rupture, il y a toujours des dommages collatéraux.  Dans mon cas, il y en a eu plusieurs  à long terme.  J'y reviendrai plus tard.  Sur le coup, ça a été un choc terrible.  Même si c'est moi qui avait pris la décision, c'était très difficile de faire face à la musique.  Premièrement, je faisais énormément de peine au père de mes enfants.  Il ne s'y attendait pas.  Juste ça, c'était terrible;  il fallait que j'assume.    J'avais arrêté de fumer deux ans plus tôt et je me souviens être allée m'acheter un paquet de cigarettes le soir même pour évacuer le stress.  Aussi, en me séparant, je renonçais à beaucoup de choses qui me plaisaient.  Les souper ent

La rupture

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Tout n'allait pas bien dans notre couple.  Il y a eu une distance qui s'est  installée entre nous depuis la grossesse de Thierry.  Nous n'étions plus proches comme avant.  La belle complicité que nous avions, est tranquillement disparue pour faire place aux problèmes du quotidien.  Mais à cette époque, je me disais que c'était le creux de la vague et que ça allait remonter.  Notre couple était assez solide pour passer au travers, me disais-je.  Nous avions de la volonté en tous cas.  Les efforts étaient soutenus de part et d'autre.  Le fait est que nous n'étions plus sur la même longueur d'onde lui et moi.  On avait fait beaucoup de projets ensemble (cinéma, théâtre) mais nous étions chacun rendus ailleurs.  Cette période de vouloir rétablir notre couple a été longue.  Elle a duré cinq ans.  Au bout de cinq ans, j'avoue que j'ai abandonné.  Je n'avais plus la force de me battre pour quelque chose   à laquelle  je ne croyais plus. Mais c'est

Les deux autres enfants

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Ça m'a pris trois ans avant de remettre un autre enfant au monde.  J'avoue que l'épreuve de l'accouchement m'a beaucoup traumatisée. J'avais peur que ça se reproduise.  Mais on voulait quand même avoir un enfant rapproché.  Au départ on voulait avoir un enfant après l'autre.  Mais je ne suis pas tombée enceinte tout de suite.  Ça a pris du temps. La raison pour laquelle ça a retardé c'est que j'ai eu un fibrome à l'ovaire.  Je m'en suis rendu compte lorsqu'il a crevé et ça m'a fait très mal comme vous pouvez l'imaginer.   J'ai dû subir une laparoscopie pour enlever ce liquide.  C'était une petite opération dont je me suis remise facilement. Ensuite, je suis tombée enceinte de Thierry et tout s'est bien passé.  Ce fut une grossesse merveilleuse et le bébé était tranquille.  Il ne pleurait pas beaucoup, il buvait bien, aucun problème.  Un deuxième bébé plus facile.  Avec le premier j'apprenais, j'étais nerveu

La naissance de Julianne

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L'ensemble de ma grossesse s'est bien passé.  Quelques nausées au début mais rien de majeur.  J'écoutais mon corps, mangeais   ce qui était bon pour le bébé et me reposais quand j'en avais besoin.  C'était des circonstances idéales pour vivre ma grossesse pleinement.  J'avais tout mon temps pour planifier l'arrivée du bébé ; alors ça m'occupait et ça me remplissait de joie. À la fin de ma grossesse, à 32 ou 33 semaines, j'avais un rendez-vous chez mon obstétricienne.  Elle me trouvait très enflée et il y avait des protéines dans mon urine.  Elle m'envoie illico à l'hôpital.  Je me rappelle cette journée-là; j'avais marché dans la neige et j'étais allée magasiné;   je ne me sentais pas mal du tout. À l'hôpital, ils m'ont fait toutes sortes de tests pour finalement me dire que je faisais de la pré-éclampsie qui est de l'hypertension artérielle grave.  Je devais donc être hospitalisée et rester   couchée le plus possible

Ma première grossesse

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Étant jeune, devenir mère n'était pas une évidence pour moi .  Dans ma famille, mes frères et moi, nous étions les plus jeunes alors je n'ai pas connu  de bébés dans l'enfance . Adolescente, je n'étais pas tellement intéressée à garder.  Bien sûr, je le faisais pour dépanner les amis de mes parents mais sans plus.  J'ai longtemps pensé que je ne serais pas mère.  Mais j'avais un chum qui lui voulait être père.  Très tôt dans notre relation, il a voulu avoir un enfant.  J'avais alors 21 ans et je ne me sentais pas prête.  Puis, vers 23 ou 24 ans, du jour au lendemain, l'instinct maternel s'est révélé.  J'étais, tout d'un coup,attirée par les bébés.  Je m'émouvais à chaque fois que j'en voyais un.  De vives émotions se réveillaient en moi. Puis, est venu le jour où j'étais prête.  Je savais que ce ne serait pas de tout repos mais j'étais prête à faire ce qu'il fallait.  Je voulais avoir un enfant. Quelque mois plus tar

Le début de ma vie d'adulte

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Dans la jeune vingtaine, tout se plaçait bien pour moi.  J'avais rencontré celui qui, je croyais, serait l'homme de ma vie.  Je me suis mariée à 22 ans.  À 25 ans je suis devenue la Maman de ma première fille, Julianne. C'était merveilleux.  On habitait en appartement . M ais on s'est rapidement trouvé une maison à notre goût dans laquelle on voulait élever notre famille.  À ce moment-là, on ne savait pas combien d'enfants on voulait; on y allait un à la fois.  Tout allait comme sur des roulettes. La seule chose qui n'était pas vraiment comme je voulais, c'était que je n'avais pas fini mes études et je n'avais pas de carrière professionnelle. Je travaillais dans un Canadian Tire, emploi que j'aimais bien, mais qui ne répondait pas aux aspirations que j'avais à l'adolescence.  Je m'étais imaginée carriériste et ce n'est pas du tout ce qui était arrivé.  J'ai débuté des études en littérature qui ne se sont pas vraiment passé

La vie, la vie

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La vie, pour moi, n'a pas toujours été rose.  Je ne peux pas dire qu'elle ne m'a pas fait de cadeau car j'en ai eu trois: trois beaux enfants qui me comblent de bonheur.  De plus, j'ai un amoureux dont je ne pourrais plus me passer, c'est mon âme soeur.  Mais je dois l'avouer, la vie a été difficile pour moi:  études pas finies, divorce (avec le père de mes enfants), dépressions (pour aboutir à un trouble schizo-affectif), alcoolisme, problèmes d'argent, et j'en passe.  J'ai eu assez de problèmes pour perdre tout orgueil et fierté.  Il y a un moment de ma vie où je ne savais même plus ce que ces mots signifiaient. Assez pour fuir les retrouvailles de fin d'études pour ne pas avoir à raconter ce qui m'est arrivé ces dernières années.  J'ai eu 40 ans cette année mais on dirait que j'ai pris 20 ans en seulement 5 ans, pas nécessairement physiquement mais psychologiquement.  Bref, la vie m'a fatiguée.  J'ai vécu dans la noirce