Les deux autres enfants

Ça m'a pris trois ans avant de remettre un autre enfant au monde.  J'avoue que l'épreuve de l'accouchement m'a beaucoup traumatisée. J'avais peur que ça se reproduise.  Mais on voulait quand même avoir un enfant rapproché.  Au départ on voulait avoir un enfant après l'autre.  Mais je ne suis pas tombée enceinte tout de suite.  Ça a pris du temps.

La raison pour laquelle ça a retardé c'est que j'ai eu un fibrome à l'ovaire.  Je m'en suis rendu compte lorsqu'il a crevé et ça m'a fait très mal comme vous pouvez l'imaginer.   J'ai dû subir une laparoscopie pour enlever ce liquide.  C'était une petite opération dont je me suis remise facilement.

Ensuite, je suis tombée enceinte de Thierry et tout s'est bien passé.  Ce fut une grossesse merveilleuse et le bébé était tranquille.  Il ne pleurait pas beaucoup, il buvait bien, aucun problème.  Un deuxième bébé plus facile.  Avec le premier j'apprenais, j'étais nerveuse et souvent paniquée.  Avec le deuxième, c'était facile. J'avais l'expérience de la première et ça devait se ressentir dans ma façon d'être avec lui.

Julianne était un peu jalouse du bébé.  J'essayais de bien partager mon temps entre les deux enfants mais ce n'est pas facile. Lorsque le bébé dormait, je m'amusais avec elle.  Mais elle était habituée d'avoir toute l'attention pour elle.  Ce n'était pas facile pour elle de  devoir dorénavant partager ses parents avec le bébé. Somme toute, on réussissait bien notre rôle de parents de deux enfants. Tellement qu'on a décidé d'en avoir un troisième.   On aimait avoir des enfants et on se disait qu'il y aurait de la place dans notre vie pour un troisième.  Ce fut une petite fille, Naomi, qui a, naturellement,  une joie de vivre contagieuse.  C'est notre petit rayon de soleil.


Par contre, la grossesse de Naomi a moins bien été.  J'étais très fatiguée.  Cette fatigue était probablement due au fait que je n'avais pas dit tout de suite à mes employeurs que j'étais enceinte. En fait, après le congé de maternité dû à la naissance de Thierry, je n'étais plus satisfaite de mon travail au Canadian Tire.  C'était des nouveaux propriétaires et leur façon de faire ne me plaisait pas.  Je me suis donc mise à me chercher du travail et le père de mes enfants m'a dit qu'une place à temps plein se libérait au Roset sur la rue Maguire. Entre les grossesses de Thierry et de Naomi, je suis donc allée travailler à cet endroit.  Comme j'étais devenue caissière et que je ne déplaçais plus de marchandises, je ne voyais pas l'importance de prendre un retrait-préventif.  J'ai eu tort.  À cinq semaines de grossesse, je me suis soudainement sentie très fatiguée.  Je suis allée voir le médecin qui m'a dit qu'il était très dangereux de rester debout sur place pendant des heures lorsque l'on est enceinte.  Il y a un risque de faire une embolie pulmonaire.  J'ai donc dû suivre les recommandations du médecin et arrêter de travailler.  J'étais quand même heureuse de retourner à la maison avec les enfants.  Julianne avait 6 ans et elle allait à l'école, mais Thierry n'avait que deux ans, j'en ai donc profité pour passer du temps avec lui.


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