La fin de mon séjour à l'hôpital

Ensuite, mes médicaments ont fait effet et les hallucinations se sont atténuées.  Je suis redevenue moi-même et je me suis rendue compte que durant les derniers temps, je n'étais pas dans mon état normal.  Mes idées sont devenues plus claires et je voyais que j'avais été dans un état de psychose.  Je trouvais désormais bien étrange d'avoir penser à des choses comme celle du bébé dans l'incendie.  Je voyais que ça n'avait pas de sens d'avoir penser à ces étrangetés.  Surtout que je suis une personne très rationnelle dans la vie, ce n'est pas mon style d'avoir de telles pensées.

Je me mis à avoir plus d'énergie.  Mes pensées suicidaires se calmaient.  J'avais plus envie d'aller à la rencontre des autres.  J'allais de mieux en mieux.  Le médecin me laissait sortir.  Au début je devais être accompagnée mais au fur et à mesure, les périodes de liberté étaient de plus en plus longues.  C'était l'été et je profitais du beau temps.  Il faut dire que là bas, la cour est intéressante avec du gazon et des bancs de parc.  Ça me faisait du bien de profiter du soleil et ça me donnait de l'énergie.

Je ne suis pas restée assez longtemps pour faire des activités mais j'avais des livres et des films que mes parents m'apportaient et ça m'occupait assez pour ne pas trouver les journées trop longues.

Et puis, j'ai pu sortir pour la fin de semaine.  Ça m'a fait du bien de changer d'air. Je suis rentrée pour quelques jours et après j'étais assez bien pour avoir mon congé complet.

À ce moment, le médecin, que je détestais, il était hautain, prétentieux et imbu de lui-même, il ne m'écoutait pas et avait son idée toute faite sur moi, m'a diagnostiqué une personnalité histrionique. C'est le diagnostic que j'ai eu qui me ressemblait le moins.  Je parlais de ça aux gens que je côtoyais et personne ne comprenait ce diagnostic.  Moi y compris.  Ça ne me ressemble pas du tout.  C'est des gens qui ont besoin d'être le centre de l'attention en tout temps et qui sont constamment dans la séduction.  Ce n'est pas vraiment mon cas.  J'étais en colère de ce diagnostic et j'avais l'impression qu'il ne m'avait pas écouté du tout.  Mais j'allais mieux et il était temps pour moi de sortir et de reprendre ma vie.

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