Le choc

Emporte dans ta mémoire,
pour le reste de ton existence,
les choses positives qui ont surgi
au milieu des difficultés.
Elles seront une preuve de tes
capacités et te redonneront
confiance devant tous les
obstacles.
Paulo Cohelo                                       



Lorsqu'il y a une rupture, il y a toujours des dommages collatéraux.  Dans mon cas, il y en a eu plusieurs  à long terme.  J'y reviendrai plus tard.  Sur le coup, ça a été un choc terrible.  Même si c'est moi qui avait pris la décision, c'était très difficile de faire face à la musique.  Premièrement, je faisais énormément de peine au père de mes enfants.  Il ne s'y attendait pas.  Juste ça, c'était terrible;  il fallait que j'assume.    J'avais arrêté de fumer deux ans plus tôt et je me souviens être allée m'acheter un paquet de cigarettes le soir même pour évacuer le stress.  Aussi, en me séparant, je renonçais à beaucoup de choses qui me plaisaient.  Les souper entres amis, le confort de la vie de famille, les habitudes, il y avait beaucoup de choses dans cette vie qui me plaisait. Mais ce n'état pas suffisant pour rester.  Les cris et les pleurs prenaient toute la place.  Le reste ne suffisait plus.

Le changement dans la maisonnée a été drastique et c'est normal. En réalité, je savais que ce ne serait pas facile mais je n'avais aucune idée de comment ça allait se passer.  Ce n'était pas une belle période bien évidemment.  Ce que je croyais être une libération, a été une source énorme de stress.  J'avais recommencé mes études quelques mois plus tôt et étudier fut pénible pendant cette période.  D'un autre côté, c'est aussi ce qui me changeait les idées.  Sortir de la maison était bienfaiteur.

À ce moment-là, je vivais quelque chose de difficile mais j'étais loin de me douter que cette séparation aurait des conséquences sur ma vie pendant une période aussi longue.  Je croyais qu'après le partage des biens et le déménagement, tout reprendrait son cours normal.  Ça n'a pas été le cas.  Cette séparation a été nocive pour moi.  Mais à ce moment-là, je ne le savais pas encore.  Comprenez-moi bien, je ne regrette pas ma séparation, c'était la chose que je devais faire au moment où je l'ai fait.  Mais ça a fait du dégât en moi, et ça je ne l'ai su que beaucoup plus tard.

Mais j'étais combative.  Je faisais tout ce que je devais faire et je ne me suis jamais laissée aller.  J'étais confiante que le futur serait agréable.  C'était une mauvaise période à passer, c'est tout.  Je ne le savais pas mais à cette période,j'avais déjà des symptômes de maladie mentale.  Pour moi, ce n'était que de la fatigue et ça allait passer.  Mais ça n'a pas passé.

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