L'après-diagnostic

Ce n'était pas le bon diagnostic.  J'ai eu un nouveau diagnostic plusieurs années plus tard qui est un trouble schizo-affectif et un trouble d'anxiété sévère.  Ce deuxième diagnostic a considérablement changé ma vie car enfin j'étais soignée pour la bonne chose et mon médecin a pu finalement trouvé les bons médicaments.  Mais ça a été long.  J'en ai passé du temps chez moi à ne pas être capable de sortir et à avoir même du mal à me faire à manger.  À cette époque Facebook était mon ami car ça et la lecture était pas mal les seules affaires que je réussissais à faire.  Et dormir, dormir...Ce n'était pas vraiment la vie que je souhaitais.  Mais avec de la patience et beaucoup d'efforts, c'est redevenu presque normal.  Aujourd'hui, je me fatigue vite mais je suis capable de faire des choses au moins et faire des journées normales.  Il faut juste que je fasse attention à mes limites qui sont moins larges qu'avant et que je les respectes.



Retournons à l'époque où j'étais à l'hôpital.  Alors j'avais un diagnostic et me disait que tout allait s'arranger dorénavant.  J'étais très positive.  Pour un temps, les choses allaient mieux;  ma dépression était passée en tous cas.  À l'hôpital, j'avais pris la décision de ne pas reprendre mes enfants, car j'avais peur de leur faire revivre ce qui était déjà arrivé.  J'avais même décidé de les prendre chez mes parents une fin de semaine sur deux car je ne me sentais pas suffisamment bien pour les reprendre seule.  Ça m'a enlevé un poids.  Et ça été une très bonne décision car j'ai eu plusieurs autres épisodes par la suite.  C'était bien que mes enfants ne soient pas là pour vivre ça.  De plus, je n'avais pas l'énergie nécessaire pour bien m'occuper d'eux.  À ce moment, je ne pensais pas que cette décision allait se poursuivre des années durant. Mais c'est ce que ce fût.  Ce dont je suis fière c'est que, malgré tout, je suis restée très près de mes enfants.  J'ai réussi ça malgré le fait qu'on ne se voyait pas souvent.

L'hôpital a changé ma vie entière.  Ils m'ont donné congé de travail qui s'est poursuivi pendant un an.  Je devais me reposer et prendre du mieux.  Ils m'ont donné toutes les possibilités pour que ça aille mieux.  Mais j'avais beaucoup de travail à faire pour y arriver.  Ils m'ont assigné un psychiatre qui me suit depuis des années.  Ils m'ont donné tous les moyens pour que ça aille mieux.  Mais il me restait plusieurs étapes à franchir pour aller mieux.

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