La crise

C'est à ce moment que ça s'est arrêté.  Je suis tombée.  J'ai eu un  black out et j'ai eu très peur.  Les enfants étaient chez moi et je ne me rappelle pas ce qui s'était passé.  J'ai eu peur.  C'est alors que j'ai appelé mon ex pour qu'il vienne chercher les enfants.  Je ne les trouvais pas en sécurité avec moi.  Je n'allais pas bien du tout.  Il est venu chercher les enfants et m'a parlé.  Je lui ai promis d'aller consulter le médecin le lendemain.

À ce moment,  j'ai fait la bonne chose.  Je n'ai pas eu la garde ensuite.  J'ai été malade trop longtemps et je n'ai pas l'énergie nécessaire pour avoir les enfants chez moi la moitié du temps.  Mais je suis sur la bonne voie...  Mon énergie revient peu à peu.

Pour en revenir à cette période, j'ai eu très peur.  Alors, le lendemain, je suis allée chez le médecin.  Ils m'ont renvoyé chez moi sans rien, pas de prescription, rien.  J'étais découragée.

Et puis, quelque temps après, je n'étais plus capable de me lever le matin.  Je n'allais plus travailler.  Je suis retournée à la clinique et cette fois, j'ai eu une prescription d'un anti-dépresseur avec un mois d'arrêt de travail.  Mais ça n'a pas été mieux.  Je me suis reposée et prenais mes médicaments mais je n'allais pas mieux. C'était de pire en pire.

J'avais un voyage  prévu à Boston, avec ma mère et ma fille, pour aller voir mon frère qui habitait là-bas; c'est là que j'ai eu mes premières crises d'agoraphobie.  Je ne savais pas ce qui se passait.  Je n'avais jamais fait ça de ma vie.  Je me suis promis d'aller à l'hôpital à mon retour.  Et c'est ce que j'ai fait.  J'y suis restée un mois.  Ça été un choc pour mois d'être hospitalisée en psychiatrie.  Dans ma vie, c'est la chose que je redoutais le plus.  Lorsqu'ils m'ont admise et que j'ai visité les lieux, j'ai pleuré.  C'était difficile d'accepter que j'étais rendue là dans ma vie.  J'avais besoin d'être soignée.  Mais je l'ai accepté et j'ai pris ça très au sérieux.  Mon bien-être en dépendait.