La fin des études

Les premières années de ma séparation ont bien été.  La première, j'étudiais et je travaillais.  Tout allait bien. Cependant, comme je vous l'ai dit précédemment, j'avais toujours ce nuage dans la tête.  Mais je réussissais tout ce que je faisais, j'avais des bonnes notes à l'université, j'avais le contrôle.  Par contre, la deuxième année j'ai dû cesser mes études.  J'avais des prêts et bourses et là ils me coupaient car j'avais trop travaillée selon eux l'année précédente.  J'étais maintenant obligé de travailler 40 heures par semaine en plus de mes cours à temps plein.  Ça ne se pouvait plus;j'ai cessé, non sans regrets.


Alors, j'ai recommencé à travailler à temps plein au Roset.  Cet épisode m'a profondément déprimée.  Avec mes études, j'avais l'espoir d'avoir un jour un travail avec un meilleur salaire mais là, mon rêve était à l'eau. Mes espoirs se sont effondrés.  J'étais atterrée.  C'était comme retourner à la case départ après tous ces efforts.  Mes études et le travail mis ensemble représentaient 50 heures de travail par semaine.  Avec mes enfants à m'occuper, c'était énorme. Être obligée d'arrêter après deux ans à ce rythme était profondément déprimant.  De plus, c'était un deuxième échec pour moi à l'université.  La première fois, dans le début de la vingtaine, je n'étais pas prête pour ça; je n'étais pas assez mature et je ne savais pas à quoi allait me servir ces études.  Mais là, je le savais.  Je voulais devenir professeur et j'avais espoir d'avoir un travail qui me donnerait une meilleure qualité de vie.  Mais en vain.

Je suis donc retournée au Roset.  Il fallait bien que je gagne ma vie.  Ce n'était pas un travail qui me déplaisait, mais je souhaitais mieux pour moi.  Mais à partir de ce moment, l'alcool a commencé à entrer dans la maison.  Je buvais de plus en plus.  Au début, c'était la fin de semaine et un soir de semaine de temps en temps, quand mes enfants n'étaient pas là.  À ce moment là, je prenais deux bières pendant la soirée ou deux verres de vin.  Par contre, il m'en restait toujours alors j'avais toujours tendance à boire le jour suivant. J'en avais de toute façon, alors pourquoi pas.  Ensuite, j'attendais une journée et j'en rachetais le surlendemain.  Je buvais de plus en plus.  Il y avait de moins en moins de journée où je n'en prenais pas. Ensuite, les quantités ont augmentées; j'achetais un six pack et je le buvais au complet.  J'ai fini par avoir besoin d'être saoule à tous les soirs.  Et plus ça allait, plus les quantités augmentaient.  Pour vous donner une idée, lorsque je suis tombée, je pouvais boire une caisse de 12 au complet.  Le matin je tremblais.  J'étais alcoolique mais je ne m'en rendais pas compte car je pouvais arrêter quand je le voulais.  Je sais bien que ce n'était pas vrai. Quand j'en avais pas, je ne dormais pas, alors j'en prenais tous les jours, pour dormir...et surtout, pour oublier.

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