Ma première grossesse

Étant jeune, devenir mère n'était pas une évidence pour moi .  Dans ma famille, mes frères et moi, nous étions les plus jeunes alors je n'ai pas connu  de bébés dans l'enfance . Adolescente, je n'étais pas tellement intéressée à garder.  Bien sûr, je le faisais pour dépanner les amis de mes parents mais sans plus.  J'ai longtemps pensé que je ne serais pas mère.  Mais j'avais un chum qui lui voulait être père.  Très tôt dans notre relation, il a voulu avoir un enfant.  J'avais alors 21 ans et je ne me sentais pas prête.  Puis, vers 23 ou 24 ans, du jour au lendemain, l'instinct maternel s'est révélé.  J'étais, tout d'un coup,attirée par les bébés.  Je m'émouvais à chaque fois que j'en voyais un.  De vives émotions se réveillaient en moi.

Puis, est venu le jour où j'étais prête.  Je savais que ce ne serait pas de tout repos mais j'étais prête à faire ce qu'il fallait.  Je voulais avoir un enfant. Quelque mois plus tard, j'étais enceinte et oh combien heureuse de l'être!  Je savourais chaque instant, cherchais des lectures sur la maternité.  J'étais contente, et le père aussi. C'était un moment de grâce, comme on en a peu dans la vie.

Le hic c'est que j'étais commis dans un Canadian Tire et je travaillais physiquement.  Je devais faire part à mes employeurs de mon état.  Mon but était de continuer à travailler en faisant des travaux légers.  Ce que je n'avais pas prévu, était la réaction de mon boss.  C'était une bonne nouvelle et avec ma belle naïveté, je m'attendais à ce qu'il soit content pour moi, .  Ça ne s'est pas vraiment passé comme ça.  Pour lui, ce n'était pas une bonne nouvelle, je m'en allais vers un congé de maternité.  À ce moment-là, je ne voulais pas d'un retrait préventif, mais c'était très compliqué de travailler.  Mes tâches étaient très physiques, je devais porter des choses lourdes et le fait que je ne veuille pas le faire, dérangeait.  Je ne voulais pas prendre de risques et c'était normal.  La journée où l'assistant-gérant a voulu me forcer à soulever un micro-onde, j'ai demandé mon retrait préventif.  Je n'allais pas m'obstiner tout le temps avec lui ,à chaque fois où il y aurait des choses lourdes à porter.  L'ambiance n'était pas très plaisante, c'était mieux que je prenne mon congé.

Le stress malsain est tombé lorsque j'ai eu mon congé.  Je pouvais me reposer comme j'en avais besoin. C'était mieux pour moi et surtout pour mon bébé.  Au début c'était plaisant, c'était l'été et je profitais du beau temps.  Mais lorsque l'automne est arrivé, je me suis mise à m'ennuyer.  C'était plus tranquille que je le souhaitais.  Tout le monde travaillait.  J'étais seule à la maison, à faire mon ménage, ma popote et à lire.  Mes journées tiraient un peu en longueur pour le jeune âge que j'avais.  Mais je savais que ça ne durerait pas, que lorsque mon bébé serait né, ce serait autre chose. Alors je pris mon mal en patience.

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